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Le choix des bois :

Pour chaque projet de construction, le choix des bois s'avère un moment clef.

En effet, le bois brut est le matériau central d'une fuste, il s'avère donc primordial pour le fustier de réaliser une sélection drastique des fûts qui constitueront la future habitation.

Celle-ci est réalisée en forêt en collaboration avec le forestier qui prendra en charge la coupe des bois. 

De nombreux critères entre en compte :

1- En premier lieu, l'essence de l'arbre. En fonction de la volonté du futur propriétaire, du rendu désiré, de la disponibilité des bois, le choix pourra se porter sur une essence plutôt que sur une autre. Les essences prisées sont généralement des résineux tels que le Douglas, le Mélèze, le pin Laricio, le Cèdre...

 

2- le diamètre moyen des billes de bois souhaitées pour la construction.

Il sera déterminé par le porteur de projet conseillé par le fustier puisque des contraintes esthétiques ou encore juridiques existent, par exemple pour répondre aux normes de la RT2012.

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3- La santé de l'arbre.

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4- La rectitude des fûts. Les arbres sélectionnés sur pied doivent être les plus droits possible.

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5- La conicité : Une attention particulière est portée sur la décroissance de l'arbre. En effet, les arbres qui ont un pied imposant et un houppier trop faible seront écartés afin d'éviter de futures complications lors de la construction. En moyenne la décroissance est d'1 cm tous les mètres.

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6- La nodosité : C'est-à-dire la densité de noeuds. Là encore le tènement dans lequel les arbres seront choisis a son importance puisque des arbres bien entretenus tout au long de leur vie connaitront peu de nodosité. Les parcelles forestières où les opérations sylvicoles de dépressage, d'éclaircies et d'élagage ont été mises en oeuvre seront privilégiées.

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7- La vitesse de croissance de l'arbre : On choisira de préférence des bois à croissance rapide pour les murs, ceux-ci seront plus légers donc plus isolants et des bois à croissance lente pour la charpente car plus travaillant. Les conditions climatiques rencontrées au cours de la vie de l'arbre, son lieu d'implantation (montagne, plaine) jouera forcément.

Le plus souvent les bois proviendront d'un même lieu pour qu'une fois travaillées les billes réagissent de la même façon au retrait, au tassement...

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8- Le fil du bois :  Le sens de ses fibres est à prendre en compte puisque les bois tors seront écartés du choix. Ils auront tendance à beaucoup travailler lors du séchage du bois.

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Comme on peut le constater, le choix des bois demande un peu d'expérience et répond à nombre de critères. Ceux présentés ci-dessus n'étant pas exhaustifs.

Cette étape est primordiale puisqu'elle va permettre de se faire une première idée sur les billes que l'on aura pour la construction : celles qui pourront servir de pannes pour la charpente, celles avec une forme originale et qui se transformeront en poteau. En résumé, elle permettra de trouver pour chaque arbre une place précise qui rendra la construction solide et harmonieuse. 

Effectuer le choix des bois reste surtout un véritable plaisir.

Quoi de mieux que d'aller humer l'atmosphère régnant au sein de la forêt et de voir les arbres encore sur pied, qui quelques mois plus tard, formeront la base  et le coeur d'une maison.

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L'écorçage :

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Une fois le choix des bois effectué. Ils sont acheminés sur le chantier de construction. C'est à partir de ce moment que le travail du bois commence.

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La première étape consiste à enlever l'écorce de la grume pour la transformer en bille de bois, en rondin.

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Il existe plusieurs techniques pour écorcer.

 

1- La plane.

La plane est un outil formé d'une lame tranchante et de deux poignées aux extrémités, appelé aussi couteau à deux manches. Il sert à aplanir, à dégrossir une surface de bois.

Pour enlever l'écorce de la grume, il faut tenir les deux poignées et ramener l'outil vers soi en raclant.

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2- L'écorçoir.

Appelé encore écorceur ou plumette, c'est un outil efficace pour écorcer. Il est constitué d'un manche prolongé par une lame. Le mouvement se fait en avançant, une fois la lame plantée dans l'écorce.

 

Certains fustiers utilisent également une fraise montée sur une tronçonneuse pour écorcer.

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Chacune des ces techniques présentent ses avantages et inconvénients et un rendu final différent.

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Pour ma part j'opte pour le nettoyeur haute pression.

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3- Le nettoyeur haute pression.

L'avantage de cette technique est de garder le bois intact.

En effet, l'eau si elle est projetée à un débit et à une pression suffisante (environ 1200L/heure et 300 bars), va se frayer un passage à travers l'écorce, la soulever et la décoller sans attaquer le cambium, qui est la partie supérieure du bois. 

Le fait de garder le cambium est important car il constitue une peau naturelle protectrice du bois qui jouera son rôle dans sa préservation contre les insectes, les champignons au cours des années.

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